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dimanche, 01 mai 2016

Le chef de la Milice céleste

 

 

 

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Attribué à Baldassare Franceschini, dit Il Volterrano (1611-1689), Archange [saint Michel] (après 1650),
au musée des beaux-arts de Nancy,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

samedi, 30 avril 2016

Degrés

 

 

 

 

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Au musée des beaux-arts de Nancy,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

vendredi, 29 avril 2016

Un ange du Pérugin

 

I. M. ***

 

 

 

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Le Pérugin (1446-1523), un ange, détail d'une Vierge à l'Enfant avec saint Jean et deux anges (vers 1505),
au musée des beaux-arts de Nancy,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

L'écrin

 

 

 

 

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Le musée des beaux-arts de Nancy (façade du XVIIIe s., par Emmanuel Héré),
sur la place Stanislas,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

jeudi, 28 avril 2016

La grille

 

 

 

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Place de la Carrière, près de la place Stanislas, à Nancy,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

mercredi, 27 avril 2016

Dans le royaume de Kandy

 

 

 

 

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Drapeaux bouddhistes, au Temple de la Dent sacrée du Bouddha (Sri Dalada Maligawa) (fin du XVIe s.),
à Kandy, dans la Province du Centre, ancien Royaume de Kandy, au Sri Lanka,
photographie : avril 2016.

 

(à suivre.)

 

 

 

 

samedi, 16 avril 2016

Interlude — Dans les jardins

 

 

 

 

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Jardins du château de Champs, à Champs-sur-Marne,
en Seine-et-Marne, photographie : février 2016.

 

 

 

 

vendredi, 15 avril 2016

La main de l'évangéliste

 

 

 

 

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Détail du bras-reliquaire de saint Luc (Naples, vers 1336-1338),
argent doré, émaux champlevés sur argent, cristal de roche,
provenant du Trésor de Medina del Campo,
au Louvre, photographie : octobre 2015.

 

 

 

jeudi, 14 avril 2016

L'instant

 

 

 

 

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Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), L'Instant désiré (vers 1770), détail,
à l'exposition "Fragonard amoureux", au musée du Luxembourg, à Paris,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

mercredi, 13 avril 2016

Les amants malheureux

 

 

 

 

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Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), Céphale et Procris (vers 1755-56), détail,
à l'exposition "Fragonard amoureux", au musée du Luxembourg, à Paris,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

mardi, 12 avril 2016

Entretien avec Jean de Rancé — Sur le poème, et le poème en prose en particulier

 

 

 

Jean de Rancé.-. Cher Frédéric Tison, vous venez de publier un nouveau livre de poésie, Le Dieu des portes, aux éditions Librairie-Galerie Racine. En le feuilletant tout d'abord j'ai été surpris : c'est là un livre entier de poèmes en prose, ce qui est une première pour vous, si je ne me trompe.

 

Frédéric Tison.-. Vous avez tout à fait raison, cher Jean de Rancé. J'ai bien écrit, naguère, ou plutôt jadis, des livres entiers de prose (Histoires amnésiques, puis Les Contemporains intérieurs), mais il ne s'agissait pas véritablement de poèmes en prose, plutôt de courts récits ou de contes.

 

J. de R.-. Précisément, pourquoi le poème en prose ?

 

F. T. -.  Le vers, que je creuse par ailleurs et qui m'est très cher, laisse parfois de côté certains états de la pensée et de l'émotion. Le poème en prose est propice à quelque traduction nouvelle, m'est-il apparu. Son exigence n'est pas moins grande que celle du poème en vers, et son rythme particulier me tentait depuis longtemps.

D'autre part, j'essaie de construire des livres qui ne soient pas de simples recueils de poèmes épars, mais qui possèdent une cohérence interne forte, où chaque poème trouve sa place unique, et dont la fluidité suppose une lecture continue, et "logique", de la première à la dernière page. Adopter d'abord une même forme pour l'ensemble des textes m'a semblé, dans le cas précis de ce livre, l'une des conditions de cette cohérence, même si, naturellement, il me serait tout à fait envisageable de composer un livre de poèmes en prose et en vers mêlés, de même qu'il n'entre pas ici de considérations exclusivement formelles. Disons tout simplement, à la fin, que tout le livre s'est écrit dans l'intention d'en faire un livre de poèmes en prose.

 

J. de R.-. Le sous-titre du Dieu des portes est "Histoires en peu de phrases" : est-ce à dire qu'il s'agit là de contes rapidement narrés ?

 

F. T.-. Vous pouvez très bien entendre le mot histoire dans le sens de conte, en effet, et plusieurs textes ont pour trame une "histoire", un "récit", ou plutôt un fragment d'histoire ou de récit, même s'ils n'en sont pas à proprement parler. Mais histoire possède également le sens d'image (songeons aux manuscrits historiés des monastères médiévaux ou à ceux de la Librairie de Jean de Berry, par exemple). Quant au reste du sous-titre, il s'agissait, notamment, de souligner la brièveté des textes : il me semble en effet qu'un poème en prose, de même qu'un poème en vers, a plus de force quand il tient sur une page, quand le regard peut l'appréhender tout ensemble immédiatement. Dès lors, me direz-vous, les épopées en vers de jadis et de naguère, de la Chanson de Roland à Victor Hugo en passant par Agrippa d'Aubigné, ne pourraient plus faire aujourd'hui figure de poèmes ! Il serait stupide de le dire, bien sûr, mais il me semble (je précise que ceci ne vaut que pour moi) que notre époque appelle le poème court, lequel est de nature à dire ce qui nous arrive : le morcellement, la déréliction, la fluidité, l'extase, le moment saisi dans sa verticalité, mais aussi le tâtonnement, au sein de (et contre) la vitesse et la surcharge. Certains poèmes en prose selon Baudelaire, dans Le Spleen de Paris, me semblent tendre parfois vers la nouvelle, voire vers l'étude ; je pense au "Mauvais Vitrier", ou à "La Solitude", tandis qu'un texte comme "Le Port" atteint d'emblée la dimension du poème, sans que l'on se préoccupe, pour le définir en tant que poème, qu'il soit de vers ou de prose. De même, "Frisson d'hiver" ou "Réminiscence", chez Mallarmé, me semblent tendre davantage vers le "véritable" poème en prose que, par exemple, "La Déclaration foraine", qui est pourtant présenté comme tel par le poète — où je ne dis pas, faut-il le préciser, que ce dernier texte n'est pas en tout point admirable. Chez les modernes, c'est du côté de Pierre Reverdy, Antonin Artaud, Robert Desnos ou Louis Guillaume que se trouvent, selon moi, les plus belles réussites de ce genre à part.

 

J. de R.-. Le poème en prose n'est pas, bien sûr, de la prose poétique...

 

F. T.-. ... Non pas !

 

J. de R.-. ... mais il n'est pas non plus comparable à une suite de versets, dont l'origine est biblique, voire védique, et que l'on retrouve à l'époque moderne, notamment, chez des poètes tels que Paul Claudel ou Saint-John Perse, et aujourd'hui chez Pierrick de Chermont. 

 

F. T. -. Il est vrai qu'il n'est ni l'une ni l'autre, même si le rythme particulier du verset peut s'y manifester parfois, je pense par exemple à certaines anaphores. Mais le poème en prose, est-ce une hésitation entre le verset et la prose française classique ? Je ne le crois pas ; ce n'est pas un genre hybride ; il s'agit d'une possibilité infiniment fertile, d'une autre solution du rythme de la langue.

Et de même que le vers dit "libre" de la poésie moderne est l'objet de très nombreuses métamorphoses, d'ailleurs plus ou moins heureuses, le poème en prose peut être réinventé par celui qui en use.

Quant à la "prose poétique", j'y reviens, cela n'a bien sûr rien à voir : le poème en prose n'est en rien une prose ornée, ni une prose qui imiterait lointainement le vers : chacune de ses phrases doit pouvoir se tenir solidement de telle sorte qu'en modifier un mot en amoindrirait la structure tout entière. Je ne parle pas seulement d'une syntaxe forte, que je crois absolument nécessaire par ailleurs, mais aussi du fait que le poème en prose doit proposer un autre Chant. Un bon poème en vers est celui dont les vers ne tremblent plus, et il en est de même pour les phrases du poème en prose — et si le poème ralentit le regard, je veux dire toutes nos lectures, en élargissant, en espaçant.

 

J. d. R.-. Je reviens à cette idée d'histoire au sens de récit. Déjà, Les Ailes basses, un livre que vous avez publié en 2010, avait pour sous-titre "Poèmes pour un Narrateur". Quelle serait la relation entre le poème et la narration ?

 

F. T.-. Cette relation est essentielle et lointaine à la fois. Le poème ne raconte pas comme un récit, une nouvelle ou un roman le feraient, mais il se nourrit de récits et d'histoires, de légendes et de mythes tout aussi bien. L'une de ses trames profondes, ou l'une de ses lames de fond, est le temps, où se déploie l'histoire, où s'amorcent, se développent et s'achèvent des histoires, et non seulement celles de l'auteur. Il est dans mes projets de composer un jour un livre de ballades en prose ; et dans toute ballade n'entre-t-il pas les éléments d'une histoire vécue ou légendaire ?

 

J. de R. -. Vous avez évoqué Mallarmé. Avez-vous lu ce qu'on écrit de vous à propos du « souci mallarméen » de vos écrits ? Qu'en pensez-vous ?

 

F. T. -. Oui, je l'ai lu bien sûr, ce sont les mots louangeurs de Paul Farellier. M'inscrirais-je dans une lignée mallarméenne ? J'en serais bien aise, et honoré — cependant ce n'est pas à moi de dire si mes écrits sont dignes ou non de ces mots.

Vous connaissez sans doute ce qu'écrivit Paul Léautaud, au lendemain de la mort de Mallarmé, le 10 septembre 1898, dans son Journal littéraire

« Les journaux, ce matin, annoncent la mort de Mallarmé, hier, subitement, dans sa petite maison de Valvins. Celui-là fut mon maître. Quand je connus ses vers, ce fut pour moi une révélation, un prodigieux éblouissement, un reflet pénétrant de la beauté, mais en même temps qu'il me montra le vers amené à sa plus forte expression et perfection, il me découragea de la poésie, car je compris que rien ne valait que ses vers et que marcher dans cette voie, c'est-à-dire : imiter, ce serait peu digne et peu méritoire. (…) Les vers de Mallarmé sont une merveille inépuisable de rêve et de transparence. (…) Mallarmé est mort. Il a enfoncé le cristal par le monstre insulté. Le cygne magnifique est enfin délivré. Et quelle qualité : il était unique. »

Je n'ai nullement été « découragé », pour ma part, de la poésie, devant un modèle ; même les plus beaux vers de Charles d'Orléans, de Scève, de Hugo, de Baudelaire, de Verlaine, de Mallarmé, de Jouve, de Reverdy ou d'Aragon n'ont su entamer ni briser mon désir d'écrire des mots qui tentent de former un poème. Jamais je n'ai voulu imiter, tout du moins jamais après mon adolescence. Je n'ai jamais pensé que « rien ne valait que » les vers de l'un ou de l'autre, même si j'étais ébloui par eux ; mais précisément, ils étaient si différents les uns des autres, ils exprimaient tant, et cela, avec des moyens si souvent étrangers les uns aux autres, qu'il ne m'a pas semblé que je ne pusse entreprendre d'ajouter, même modestement, ma voix aux leurs — fût-ce au prix d'une naïveté ou d'un orgueil, peut-être, mais qu'importe, à la fin, si cela est un désir.

Vous voyez que j'ai cité Mallarmé parmi d'autres poètes que j'aime : il ne faudrait pas croire que sa figure éclipse selon moi toutes les autres, bien au contraire.

 

J. de R.-. Pourriez-vous tout de même préciser ce que représente, en particulier, pour vous la poésie selon Mallarmé ?

 

F. T.-. J'ai déjà, à la fin d'un précédent entretien, évoqué avec vous sa troublante définition selon laquelle

« La Poésie est l’expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l’existence : elle doue ainsi d’authenticité notre séjour et constitue la seule tâche spirituelle ».

Cette fameuse « tâche spirituelle », qu’il est très délicat de définir exactement selon les termes généraux du poète, n’est-elle pas elle-même fort troublante ? Qu’entendait le poète par là ? Et ce « sens mystérieux », renvoie-t-il à l’énigmatique trouble "commun", dirai-je, celui auquel le monde nous soumet, par notre seule présence, d’abord insensée, au monde, ou bien également, ou premièrement, au Mystère médiéval chrétien, auquel fait référence le poème d’Hérodiade, Mystère en tant que scène théâtrale, où se joue, se rejoue plutôt, quelque épisode décisif, ultime et sacré, quelque Drame, écho lui-même des antiques tragédies grecques données au cœur de la cité ? Ces mots de Mallarmé sont si gorgés, voire si saturés de sens qu’il nous appartient, selon moi, de les examiner avec autant de soin que nous examinons le sonnet en yx. C'est cette exigence que j'aime chez Mallarmé, et l'élégance étonnante qui en résulte. Il nous resterait encore à examiner l'autre proposition de Mallarmé selon laquelle tout, au monde, existe pour aboutir à un Livre. Il est indéniable que cette pensée m'a profondément troublé, et que je n'ai jamais achevé l'un de mes ouvrages sans y songer. Mais ceci nous mènerait trop loin aujourd'hui, dans cet entretien qui est déjà peut-être trop long...

 

J. de R.-. Eh bien, nous aurons l'occasion d'y revenir. Avant de clore cet entretien, j'aimerais revenir au Dieu des portes. Il me semble que de nouveaux thèmes y sont abordés, et certains passages pourront peut-être apparaître un peu surprenants sous votre plume...

 

F. T.-. Une poésie accomplie (ou plutôt, en train de s'accomplir) est celle qui peut tout accueillir en son sein sans se trahir ; le poème sait coucher dans le lit de sa voix le murmure de la rivière comme le haut chant du torrent, l'ordure comme la grâce. Mais elle ne saurait le faire qu'en y soufflant, comme on souffle sur une braise pour faire un grand feu rougeoyant. 

 

 (Propos recueillis le lundi 11 avril 2016.)

 

 

17:36 Écrit par Frédéric Tison dans Entretiens, Sur le poème | Tags : frédéric tison, jean de rancé, entretien | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Sapho et l'Amour

 

 

 

 

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Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), Sapho inspirée par l'Amour (1780), détail,
à l'exposition "Fragonard amoureux", au musée du Luxembourg, à Paris,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

La belle Emma

 

 

 

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Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Lady Hamilton (1765-1815) en Sybille de Cumes (1792),
à l'exposition "Élisabeth Vigée Le Brun",
au Grand Palais, à Paris, photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

 

lundi, 11 avril 2016

Paysage de pastel

 

 

 

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Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Paysage au clocher (1820-1830), détail, pastel sur papier,
à l'exposition "Élisabeth Vigée Le Brun",
au Grand Palais, à Paris, photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

La belle Jeanne

 

 

 

 

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Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Jeanne Bécu, comtesse du Barry (1743-1793),
en gaulle, avec un chapeau de paille
(1781), détail,
à l'exposition "Élisabeth Vigée Le Brun",
au Grand Palais, à Paris, photographie : octobre 2015.